Un bilan intéressant

Bonjour à toutes et tous,

L’année qui s’est terminée il y a quelques heures m’a donnée beaucoup à réfléchir. J’ai mis à profit les vacances pour faire le bilan de l’année écoulée et envisager l’année 2023. Qu’ai-je donné ? Qu’ai-je reçu ? A quoi ai-je contribué ? Quelles sont les difficultés que j’ai traversées et qu’en ai-je appris ? Quels sont les endroits que j’ai osé remettre en question ? Comment ai-je aimé ? Comment ai-je accueilli ce qui s’est présenté ? Comment ai-je nourri ma capacité à m’émerveiller ? Comment ai-je pu prendre des temps de retrait, d’action, de solitude, de partage ?

Ces trois questions qui me semblent fondamentales et qui me permettent de tresser comme une corde d’arrimage, un enracinement dans le chemin de conscience et de présence que je tente de vivre chaque jour, ont trouvé quelques réponses en 2022. Pour autant, elles restent sans cesse à explorer et explorer encore. La plus saillante à l’aube de cette année nouvelle, en guise, sinon de « bonne résolution », mais d’engagement vis-à-vis de moi-même, c’est une question qui concerne les espaces où je me soumets encore à des injonctions, des conditionnements, des représentations, des jugements héritées de la société, de ma famille, de mon éducation, de mes expériences, qui m’empêchent encore d’avancer sur mon chemin d’Etre. Ces croyances, ces mémoires, ces vieux programmes pourtant intangibles et imaginaires dans le sens qu’ils n’ont aucune réalité physique, me freinent dans mon épanouissement. Beaucoup sont encore non conscients et les événements m’amènent à en prendre conscience chaque jour dans mes expériences, mes interactions, mes réactions, mes réflexions, mes émotions, mes ressentis et je cherche alors à descendre en dessous pour débusquer ce qui y préside. Ainsi se dévoile à ma conscience d’anciennes blessures, d’égo bien évidemment, d’enfance, d’adolescence… qui s’activent à telle ou telle occasion. Des espaces de moi non guéris, non aimés, voire rejetés. Des fantômes qui projettent leur ombre sur ma vie, me faisant encore trébucher là où pourtant, tout semblait se dérouler merveilleusement.

C’est alors que j’ai pris l’engagement de débusquer le plus possible ces obstacles sombres, ces parts refoulées ou ignorées, pour les accueillir et les mettre en « travail », en exploration, afin de les aimer et ainsi m’affranchir de leurs sombres desseins.

Qu’est-ce qui m’émerveille ?

En second lieu, je me demande, ce qui m’ouvre le cœur, le dilate, le fait rayonner. Qu’est-ce qui me connecte à l’amour, qui me fait le sentir et désirer le répandre ? Comment, chaque jour, puis-je trouver de quoi m’émerveiller ? De ce que j’observe dans la nature, la forêt, les animaux ; des êtres qui m’environnent et de leur façon d’être et d’agir ; de ce que je partage avec mes proches et les personnes que je côtoie ou accompagne, de leurs cheminements, réflexions, actions.

Comment j’aime ?

Enfin, il reste une grande question qui sera mon autre leitmotiv pour cette année, c’est : comment j’aime ? Comment je montre que j’aime ? Quelle est ma façon d’aimer ? Quel véhicule d’amour suis-je, puissé-je être ? Que puis-je donner ? Quelle énergie (la mienne) pour quelle action ? Alors c’est là l’enjeu, le jeu d’offrir, sans réserve, sans restriction, donner de la présence, du soin, de l’amour, mes mouvements, ma tendresse, mon sourire, mes attentions, mon écoute, ma parole, mon feed-back, mes ressenti, mes doutes, mes désirs, mes vulnérabilités, mes limites, mes craintes, mes secrets, mes rituels, des enseignements, les endroits de moi qui me ressourcent, ceux qui m’effrayent… Vous offrir des parts de moi avec lesquelles nous pourrons nourrir des relations riches et précieuses.

Temporisons !

Alors, me direz-vous, comment je fais cela ? S’il y a une chose que la Gestalt m’a apprise, c’est de temporiser pour revenir à moi. Revenir à moi, régulièrement, sentir, regarder, accueillir et interroger ce qui se passe là en moi et autour de moi. Temporiser est pour moi une clé essentielle à (re)trouver dans notre vie où l’on se fait avaler par tant de choses à un rythme effréné. Temporiser pour me retrouver. Plusieurs fois par jour. Pour revenir au centre de moi et ainsi me réapproprier ma vie.

Voilà chers tous un joli programme en ce début d’année : temporiser. Temporiser pour débusquer vos ombres pour vous en affranchir, pour cultiver l’émerveillement et l’amour et ainsi vivre davantage de joie, de rencontres, de partages, de magie et d’amour. Et c’est ce que je vous souhaite de vivre et déployer tout au long de cette nouvelle année.

A bientôt
Carlotta

Edito de la Newsletter de Janvier 2023