La supervision de groupe

Je me sens particulièrement engagée dans la supervision parce qu’en tant que thérapeute, je suis consciente et concernée par les défis complexes et parfois exigeants de ce métier solitaire.

La supervision de groupe

La dimension groupale en constitue un espace de soutien, de partage, d’échange de pratiques et d’expériences permettant un enrichissement mutuel.

La  supervision de groupe

permet un panel plus large de possibilités que la supervision individuelle : practicum, expérimentations, contribution des participants. Elle peut être aussi moins confortable du fait de ce que l’on imagine du regard des autres sur soi, sur ses erreurs et ses égarements. C’est pour cela que la position du superviseur et son cadre doivent être suffisamment sécures et soutenants, et garantir le respect de l’intégrité de chacun.

La supervision, un acte d’amour

Cela fait bientôt 15 ans que je suis en supervision — 7 ans que je supervise — et de superviseur en superviseur, j’y vis autant de plaisir de que de moments de vulnérabilités. Vulnérabilité qui me fait grandir en tant qu’être humain thérapeute. Car quoi d’autre que notre humanité vient fonder notre posture, notre accompagnement, et permettre que se tisse la relation thérapeutique ?

Je me suis toujours sentie aimée, soutenue et reconnue par mes superviseurs, chacun à leur manière, et c’est là, à mon sens, le fondement même de la supervision et la qualité principale du superviseur. Cette intention vivante d’être présent, soutenant et aimant de la personne que l’on accompagne. D’abord pour elle en premier lieu et par ricochet et prolongement pour les personnes qu’elle-même accompagne.

J’aime mes supervisés. Comme j’aime mes clients. Je ne peux pas être présente et accompagner les personnes si mon cœur est fermé, si je ne sens pas en moi cette chaleur, cette affection, cette attention, cette curiosité, cette flamme, unique pour chacun.e, s’éveiller à leur contact, à leur écoute. Et j’aime aimer ces êtres, ces groupes, cela me nourrit, me mobilise, me donne du sens et me soutient même lorsque, parfois, l’envie me déserte, la fatigue m’alourdit ou l’impuissance m’accable. J’aime alors trouver cet espace refuge de la supervision, avec mes pairs pour déposer, partager et me mobiliser à nouveau riche d’une énergie nouvelle. Comme j’aime proposer cet espace à mon tour.

Oui, la supervision est une aventure humaine riche de partage, de surprise, d’émotions, de vulnérabilité, de ressources et d’apprentissages.

Car nous y venons aussi pour apprendre. Apprendre de nos doutes, de nos questionnements, de nos erreurs, en y traversant, délicatement, la gêne ou la honte. Apprendre avec les interrogations et interpellations du superviseur ou des autres supervisés au sein du groupe, dans un cadre de bienveillance. Apprendre par la prise de recul sur notre posture, apprendre en trouvant des pistes, des outils, des grilles de lectures, des ressources. Et apprendre des autres également. Dans un espace de reliance et d’amour. Car c’est ensemble, par cette alliance que nous co-créons et partageons, que nous existons plus vivants, plus incarné, au service de notre propre croissance et de la croissance des personnes qui nous ont confié leur propre existence.

L’inconfort est parfois aussi du côté du superviseur, l’inconfort de ne pas savoir, de ne pas tout savoir… l’inconfort de se sentir dans l’impuissance, comme le thérapeute peut se sentir lui-même dans l’impuissance avec son propre client, et l’on voit comme il se rejoue un écho de la situation initiale de l’impuissance du client. Et de regarder comment nous allons pouvoir, ensemble, faire un pas de côté, co-construire quelque chose de différent dans cette impasse. Un challenge, une joie, une alliance encore. Et parfois, c’est au superviseur de se tourner vers son propre superviseur, perpétuant ainsi un véritable cercle d’alliances vertueux.

Ainsi, superviseur depuis 7 ans, j’aborde toujours les séances et les groupes avec humilité et tendresse. Je suis toujours curieuse de voir ce qui va émerger, de voir ce que nous allons co-créer, que ce soit dans le plaisir, la difficulté, voire la souffrance. Ce métier me passionne et c’est cette passion que je vous partage aujourd’hui. Loin de la nécessité déontologique parfois rebutante que l’on nous présente, la supervision est bien un acte d’amour.

Groupe 2024

Groupe en Présentiel à Aix en Pce

  • 21 septembre, 23 novembre, 25 janvier 2024, 21 mars, 16 mai, 6 septembre et 6 décembre.

 

Modalités

Durée :          Durée des séquences : environ 45’ par personne.
Tarif :            90€ par personne.

Engagement pour le cycle.

 

En tant qu’organisme de formation certifié Qualiopi,
les supervisions peuvent éventuellement être prises en charge par votre OPCO (FIFPL par exemple).

Carlotta Munier – Aix en Provence

Gestalt-thérapie – Sexothérapie – Thérapie de couple – Constellations Familiales

EMDR – Supervision – Formation

« Et lorsque j’évoque « ma » supervision, j’y vois d’abord le sourire et la calme fermeté de ma superviseuse, viennent ensuite les visages familiers et rassurants des membres du groupe, puis la salle et son café du mattin, les rituelles chouquettes apportées par l’une d’entre nous… » »

Extrait de Revue Gestalt N°35.

Dominique Zenou

« Ce superviseur amène aussi des outils de travail et un support à ma parole, ma pensée, ma pratique. Des outils pour m’aider à clarifier, comprendre, construire, préciser, développer… qui me permettent de structurer ma parole et mon être thérapeute.»

Extrait de Revue Gestalt N°35

Anne-Christine Decas

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