La forêt humide dégage une jolie vapeur qui s’élève et dévoile progressivement les habitants, les troncs bruns, les branches décharnées, les feuilles ocre ou rouille encore accrochées. Le voile se lève et avec lui, un timide rayon de soleil tente de percer afin de rejoindre le sol jonché. Un instant magique où dans la lumière volète poussière, insectes et qui sait, de minuscules fées. Je reste ainsi, je souffle suspendu, dans l’attention de ce qui émerge en moi d’un tel spectacle. Un infini respect et une douce joie d’être un témoin privilégié et émerveillé du cadeau qui m’est fait. Je soupire sans bruit.
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