De la puissance du cœur
Je suis toujours surprise qu’en seulement quelques secondes, le monde bascule dans une autre dimension. Une autre année. Des réjouissances, des embrassades, des regards brillants… Ces vœux que nous nous souhaitons sincèrement, pour le meilleur bien sûr, me touchent à chaque fois car ils portent en eux l’espoir pour soi, pour ses proches, pour le monde, pour la planète de davantage de paix, d’amour, de compassion, de santé, d’entraide, etc. Chaque année, quand je formule mes vœux, j’y mets tout mon cœur car j’y crois, j’en ai envie, comme si, par mon énergie et mon intention, j’imagine avoir un impact réel sur mon environnement. En ai-je réellement un ? Peut-être en effet. Si notre intention est enracinée dans notre cœur et devient le véhicule d’une énergie plus grande que nous, une énergie d’amour, de compassion, de soutien, de réconfort, de paix, alors peut-être avons-nous un réel impact sur ce qui nous entoure. Et si notre cœur est un puissant émetteur, un vecteur considérable, s’il est à l’origine de notre mouvement d’ouverture et de don, seul il ne peut pas tout changer. C’est alors que la pensée et les actes s’y associent pour réaliser dans le monde ce que l’on souhaite voir changer. Et c’est loin d’être facile.
Sommes-nous dépossés de nous-même ?
Lorsque l’on fait la somme des chiffres de l’année, on arrive à 9. IX, l’Hermite, du Tarot. Une année placée donc sous le signe de l’introspection, de la sagesse et du discernement, pour se (re)connecter à nous-même ; et de la conscience spirituelle qui porte notre être et notre quête de vérité. Une gageure dans notre monde hyper médiatisé et hyper connecté, nos espaces physique et psychique étant envahis de tous côtés. C’est comme si nous ne nous appartenions plus. Nous devenons des sources de données pour des entreprises et des organisations, comme de la marchandise, de manière flagrante ou plus insidieuse à travers les réseaux sociaux ; à l’heure où les IA risquent de nous déposséder d’un certain nombre de nos attributs si nous n’en prenons pas garde. Je vois là un danger énorme : celui de ne plus nous appartenir. Le sentiment d’appartenance est une composante fondamentale dans l’existence de tout individu. Et si je ne m’appartiens pas, que deviens-je ?
L’Hermite nous montre le chemin pour revenir à nous-même
C’est là qu’intervient l’Hermite. Il nous invite à revenir à nous et à rechercher en nous qui nous sommes, ce que nous voulons vraiment et la vie que nous voulons vivre dans une société complexe, erratique qui se déshumanise.
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » disait Gandhi. Certes, nous n’avons qu’impact très limité sur des décisions prises par les institutions qui nous gouvernent, mais à notre propre échelle individuelle, nous avons un pouvoir bien plus grand que nous n’osons nous l’imaginer. En premier lieu, celui de nous respecter et de nous prendre en considération, c’est à dire de prendre soin de nous-même d’abord. Cela signifie d’accueillir, d’écouter et d’honorer notre petite voix intérieure, notre intuition si utile qui peine à se faire entendre au travers du brouhaha mental sans cesse stimulé par les préoccupations et l’extérieur ; accueillir, écouter et honorer nos besoins et les satisfaire sans chercher à se faire prendre en charge par autrui ; accueillir, écouter et honorer notre monde intérieur, nos désirs, nos et notre créativité rêves et les nourrir. C’est aussi accueillir, écouter et honorer nos valeurs par des comportements éthiques et intègres ; honorer et entretenir les relations qui sont importantes pour nous ; accueillir et honorer la nature et sa beauté, et prendre soin de notre environnement. Enfin, c’est accueillir et honorer les cadeaux de la Vie.
C’est bien tout cela qui est au cœur de la démarche de la thérapie et du développement personnel — quelle que soit la voie choisie —, celle qui nous remet au centre de notre vie, en reconquérant notre responsabilité, notre intégrité et de notre souveraineté.
Une année charnière alors peut-être pour beaucoup d’entre nous. Et c’est dans cette tourmente « transformationnelle » que je vous propose des espaces et des temps de ressourcement et de retour à vous-même.
Bonne année !!!
Carlotta
Edito de la Newsletter de janvier 2025
(Crédit rihaij et EglantineShala de Pixabay)
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