Plumes d’Inspir

Plumes d’Inspir®, ce sont des petits textes inspirés de l’air du temps, de la magie et de l’émerveillement. Au gré de mes humeurs, des couleurs, des nuages, des murmures discrets, des révoltes, des rêves ou des cauchemars. Sans censure, apparaît ce qui est là.

Larguer les amarres

Larguer les amarres. Prendre le large. Hisser les voiles et en avant l’aventure ! Fendre les flots de la vie, surfer sur la vague, vivre la fluidité du mouvement, le nez au vent et naviguer ainsi selon l’inspiration du moment ou guidé par les étoiles. Sentir les embruns qui fouettent le visage et les cheveux qui s’emmêlent. La mer, son goût salé qui envahi la bouche et nous enveloppe d’une senteur marine et nous maintient comme dans un état second dans lequel la vigilance reste de mise.

Larguer les amarres, prendre le large de nos croyances et de nos ambitions, lâcher ce qui nous retient de nos représentations et des injonctions dont nous sommes abreuvés matins et soirs depuis l’aube des civilisations, qui construisent comme détruisent.

Larguer les amarres de la pensée unique qui risque, pour peu qu’on cesse d’être attentif, de s’insinuer insidieusement dans notre cerveau et de se faire un nid dans un repli de notre psyché, pour éclore un jour, en semant des poisons sur son chemin et ainsi nous enliser dans des ornières que d’autres ont pensé et prévu pour mieux nous asservir.

Larguer les amarres et suivre son cœur car lui seul sait vers quel destin nos pas nous portent lorsqu’ils sont inspirés par la joie et l’émerveillement. C’est cet émerveillement que les gens ont oublié et qu’ils recherchent à leur insu dans leur frénésie consumériste. Emerveillement et enchantement n’ont pas disparu, mais telle une quête, ils se dérobent aux regards des négligents et de ceux qui suivent la facilité sans se donner la possibilité de changer de lunettes, manipulés par la paire voilée qu’ils ont sur le nez.

Crédit photo Félixmitteremyer

Larguer les amarres, jeter nos conditionnements, sortir de notre zone de confort routinier qui nous hypnotise et nous abruti. Sortons nous rafraichir sous le vent des étoiles, regardons la lune non pas comme un disque, mais comme la sphère véritable et puissante qu’elle est en se laissant charmer. Notre royaume n’est pas le monde restreint des écrans, il possède de multiples dimensions à découvrir et à explorer. Le cœur et l’âme en étant nos guides et nos enseignants.

Larguer les amarres et suivre l’étoile qui nous conduit sur le chemin du vivant si tel est notre désir.

Larguer les amarres de notre esprit truffé de pensées négatives, répétitives et étriquées, et descendre dans notre corps, nos sensations, nos impressions, nos émotions et ressentir la vie à travers chaque fibre de notre être. Nous sommes bien plus grands que ce qu’on a voulu nous faire croire. Jouer petit ne sert pas le monde, jouer grand peut-être et jouer juste, sûrement ! Trouvons l’axe de justesse qui aligne notre cœur, notre corps et notre tête et ainsi avançons le pas plus sûr vers notre propre destinée.

Larguons les amarres et en avant l’aventure de la vie ! (18/11/23)

Traumatisme en 5 actes

Choc. Plexus noué. Choc : surprise, incontrôlable. Soudaineté, imprévisibilité. Choc dans le corps, dans la chair meurtrie. Un choc qui fixe comme une empreinte enfoncée dans une pâte à modeler tendre qui ne peut reprendre sa forme d’origine. Il y a un avant et un après. On ne peut pas revenir en arrière et on ne saura jamais comme on aurait évolué, avancé, grandit sans cette marque, cette trace, cet enfoncement indélébile comme un stigmate, un cachet ineffaçable de ce qui s’est produit et qui vous marque à jamais comme du bétail marqué au fer rouge. Même si la douleur, peut-être s’estompe, ce sceau ne disparaitra jamais. Peut-il cicatriser ? En surface probablement, mais en profondeur, sans cesse se creusent, comme des répliques, encore et encore, des sillons infinis et toujours en mouvement. Comme des terriers creusés par des bêtes en quête de nourriture, qui s’arrêteront quand tout sera dévasté ou mort.

Crédit photo Bastigierke

Choc qui fragmente l’ensemble de l’édifice prêt à s’écrouler à chaque instant. Il suffirait d’une pichenette ou peut-être juste d’un léger souffle qui s’échappe, ténu, après avoir été longtemps retenu. Fragile et pour autant vivant. Vraiment ? Sur-vivant devrait-on dire. Qui tente de vivre sur cela, clopin-clopant, sans cesse en recherche d’un équilibre impossible. Corps désarticulé, regard vide et implorant, âme fragmentée, identité fracassée avant même, parfois, avoir commencé à s’édifier. Qui est là ?

Violence. Intense ou à bas bruit. Quelle est la pire ? Celle qui fracasse à grands coups, à grands bruits ? Celle qui cogne, frappe, martèle, tord, casse, jette, écrase, déchire et déchiquète ? Ou celle sournoise et gluante de regards méprisants, de paroles venimeuses prononcées, presque inaudibles et pourtant assourdissantes. Insultes ou croche-pied verbal, mutisme ou coups de gueule, la violence prend de multiples formes et de nombreux visages. Parfois elle est clairement visible et parfois si discrète que l’on doute, on devient confus, on n’y croit pas. Une sape silencieuse et incessante, des semonces ténues mais bien réelles et d’une efficacité redoutable qui déstabilisent patiemment et inlassablement la personne qui la subit sans la percevoir. Et qui se crispe ou sursaute au moindre mouvement capté du coin de l’œil, à un souffle dans le noir la nuit, à un déplacement d’air dans le dos ou simplement à la sensation d’une présence immobile mais bien là. Quelle est la pire violence ? Celle visible, cacophonique et manifeste ou celle que nul ne peut deviner en dehors des acteurs en présence ? Cette dernière qui rend fou alors même qu’elle est niée par l’entourage comme par la justice. Celle que subissent les victimes d’inceste ou de perversion. Elle ne laisse aucune trace visible, aucune marque tangible constatable et pourtant, elle saccage et ravage chaque centimètre carré de l’être et détruit jusqu’à ses pensées les plus intimes. Indétectable pour qui n’y est pas sensibilisé, elle se répand depuis des siècles dans tous les milieux, laissant des milliers d’êtres brisés, souvent anéantis, cherchant désespérément, comme un poisson étouffant hors de l’eau, une résilience qui ne vient que trop rarement, incapables qu’ils sont de saisir la main qui se tend, quand il y en a une.

Impuissance. Je ne peux pas. Je n’ai pas la capacité, la force, l’énergie, les moyens, les ressources. Je n’ai pas la possibilité, il n’y a aucune issue, aucun retour en arrière, aucune bifurcation. Je ne peux pas y échapper. Tétanisé.e, sidéré.e, le corps figé, raidi, crispé sans aucune possibilité de me mouvoir. Impuissance comme coincé.e sans marge de manœuvre, l’esprit vide ou blanc, des pensées en arrière-plan inaccessibles ou au contraire qui crient si fort qu’elles martèlent encore plus ce corps qui ne répond pas. Impuissance comme trop tard. Pas de retour en arrière. Pas de seconde chance. Pas d’autre option. C’est comme si un train fou m’entraînait sur des rails parallèles et infinis sans aucun aiguillage pour s’échapper. Impuissance comme réduit.e, écrasé.e, écrabouillé.e, soumis.e, tentant de garder un filet d’air pour ne pas mourir étouffé.e. Impuissance panique de la submersion, de l’anéantissement par une avalanche de pression toujours plus forte qui n’autorise aucun mouvement. Impuissance comme « je ne sais pas, je ne peux pas et c’est comme ça ».

Recroquevillé.e. Tout petit. Se faire tout petit pour échapper à la menace. A l’approche de l’ogre, du vampire, de l’autre. Ou collé contre un mur ou un radiateur balbutiant silencieusement quelques mots de prières pour être secouru.e. Mais ainsi recroquevillé.e pour échapper aux bombes, aux fusils qui claquent, aux regards inquisiteurs et brûlants de folie en quête d’une proie, d’un ennemi, d’un individu à détruire. Je tente de devenir invisible, transparent.e. « Mon Dieu, faites qu’il ne me trouve pas, qu’il ne m’entende pas » prie-je en retenant mon souffle. Alors que chacune de mes fibres sait, sans aucun doute possible que je n’y échapperais pas.

La fissure dans le miroir ne pourra jamais être réparée. Le miroir est fendu et l’on peut pénétrer insidieusement derrière pour y faire son nid. Comme un coucou. Cette monstruosité s’est faufilée et y a déposé des larves de noirceur qui vont se nourrir de mes ressentis, de mon esprit, de mes espoirs, de mes rêves, de mon âme. Le monstre s’est insinué par la fissure qu’il a créée et je ne peux pas la colmater. C’est trop tard. Même en tentant de tenir, de retenir les pans de verre, la fissure, imperceptiblement mais implacablement, se propage en craquement infimes et silencieux. Ma psyché est effractée, mon cœur meurtri, je ne peux plus maintenir les parts de moi. J’espère désespérément ne pas me briser en mille morceaux dans un fracas de reflets vides accrochant le regard narquois du monstre. Je le fixe de mes yeux vaincus et brûlants d’avoir trop pleuré, implorant une clémence impossible. Je reste là, avec les morceaux coupants entre mes mains tremblantes. (11/11/23)

Collage

Je me pose et me dépose dans cet espace ouvert, d’une intensité presque assourdissante tant le calme n’est troublé que par le crissement de lames sur le papier. Une éternité se déroule à mes pieds et s’y plonge, là, maintenant, corps et âme. Je me délie et me relâche, sans pour autant me perdre, mais plus totalement sûre de mes contours tant la liberté de cet espace-temps suspendu m’étire et me délasse. Les couleurs se fondent dans les formes et un kaléïdoscope de douces sensations m’enivre par petites touches. Je suis là, présente et en même temps ailleurs, plongée dans ces espaces infinis successifs par ces fenêtres ouvertes. Je voyage, je m’arrête, je repars, je rencontre, je respire, tout va bien, je vis ! (23/08/23)

Archétype Rebelle*

Je m’interroge sur retrouver mon énergie, mon audace. Et je tire cette carte. Pourquoi ai-je tiré cette carte ? Elle Ose. Elle ose dire non, faire autrement que le modèle établi et socialement accepté. Elle transgresse, elle défie. Insoumise et insolente, elle est capable de tout pour réaliser son intégrité, son unité. Elle s’affranchit des codes et des représentations. Elle n’en fait qu’à sa tête, en fonction de se ses propres codes et valeurs. Elle se permet. Elle se permet de suivre son cœur et de sortir de sentiers battus. Enracinée dans la trame du monde, elle assume sa voix et la fait entendre si elle en a besoin. « Qui m’aime me suive », et si personne ne suit, c’est ok car elle est fidèle à elle-même et n’a surtout rien à prouver. En plus, elle est cool, ne dépense aucune énergie !

Qu’est-ce que cette carte me dit ? Ben vas-y ! Tu attends quoi ? La St Glin-Glin ? La validation de quelqu’un ? Et de qui donc ? Ta mère n’est plus là. Ton père est ailleurs. Personne ne va te donner son aval ! Tu es seule à décider de ta vie et de comment tu la mènes. Alors fais bien ce que tu veux. Mais que veux-tu ? Du succès ? Moui, éventuellement. Mais au-delà de ça, tu veux faire ce qui te passionne et vivre de tes passions. Réaliser tes envies, voire tes ambitions. Entre cadre et fantaisie, c’est l’euphorie qui là te fait défaut. L’euphorie de la nouveauté et l’audace de la mettre en œuvre. Tes peurs sont encore par trop présentes. Alors passe entre les lignes, glisse entre les interstices, ces espaces discrets, mais bien présents, les entre deux mondes où tu peux écarter les pans qui t’oppressent et t’enferment et enfin respirer librement. Ainsi plus légère, le frémissement d’une idée, le sautillement d’une intuition qui se faufile vers toi et tu saisis alors cette énergie au vol, et alors tu peux foncer car ceci n’est rien que pour toi, ici et maintenant. Vas-y Ose ! (13/01/23)
*Jeu « Cartes des Archétypes » de Caroline Myss

 « Il est plus doux de donner que de recevoir »…

… Nous disait Epicure. Encore faudrait-il avoir quelqu’un à qui donner. Quid de ces personnes seules en ces temps de fêtes ? Réjouissances et plaisirs sont au programme de nombre de familles et amis. On prépare des sapins, on décore la maison, le jardin. On fait des achats pour des menus élaborés et festifs. L’ambiance est plutôt joyeuse. Et pourtant, l’on sait souvent que derrière les figures souriantes et enjouées se cachent parfois des lourdeurs et des secrets. On accepte la trêve parce que c’est Noël. On évite les sujets qui fâchent, les piques et autres provocations. Noël, fête de l’hypocrisie ? D’aucun pourrait se le dire. Pourtant, bien intérieurement, on s’abstient, on se retient bien souvent pour tenter de préserver un lien qui n’a pourtant plus toujours sens ou qui est bien abîmé. Alors quel est le sens de s’offrir des cadeaux ? A quel jeu jouons-nous ? Finalement ce geste d’offrir est au service de quel enfant intérieur ? Celui, blessé, qui rejoue encore le même jeu de donner pour être aimé, reçu, accueilli ? Le jeu est-il alors déjà pipé ? Celui qui apaisé tente un geste, un mouvement pour créer de la nouveauté. Oui, une nouvelle tentative pour nourrir et renforcer un lien souffrant. C’est ça la trêve de Noël, du moins je lance une invitation à l’envisager ainsi. Et par la même occasion, d’ouvrir grand les bras et le cœur pour recevoir, sans condition. Car recevoir serait encore plus difficile que donner.

Recevoir un cadeau, un témoignage, une attention, de la considération, ce dont nous manquons tous à un endroit ou à un autre. Nombre de personnes que je connais sont en difficulté avec le recevoir. A bien y regarder, je le suis aussi parfois. Recevoir un compliment, un hommage, un feed-back positif. Comme si on ne nous l’avait pas enseigné. Alors je lance une autre invitation. Lorsque quelqu’un vous fait un cadeau, de quelque nature que ce soit. Un cadeau sincère j’entends. Inspirez profondément pour mettre tout au-dedans de vous le bon de cette offrande. Inspirez pour nourrir votre être de l’attention, même si ce n’est pas ce qui vous aurait fait plaisir, nourrir votre être de la considération que cet autre vous porte dans ce geste.

De la même façon que vous appréciez être reçu dans votre don, appréciez ce que vous recevez.
Allez, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et un JOYEUX NOEL ! (24/12/22)

Blog de Carlotta Munier Aix en Provence

Solstice

Mère Terre, Toi qui nous fais naître, nous accueilles, nous portes, nous nourris, nous soutiens, puisses-tu, en ces temps de solstice d’hiver, recevoir la semence de nos vœux, tels des graines d’amour et de gratitude, afin de les faire éclore et vivre.
Puisses-tu nous permettre de plonger nos racines jusque dans ton cœur afin que nous nous ancrions et nous érigions debout, aligné dans notre puissance les mains tendues vers les étoiles et les cieux.
Puisses-tu nous porter dans nos projets en distillant sagesse et justesse jusque dans nos moindres pensées, intuitions et ressentis.
En ces temps d’obscurité, nous t’offrons nos lueurs, nos lumières, nos bougies, nos louanges afin de te rendre hommage car tu restes toujours Celle qui Nous Aime inconditionnellement et que nous honorons de tout notre cœur. (24/12/22)

Un brin de nature

Un brin de nature est caché dans ma tête. Un brin de nature dans laquelle la folie des pousses, des couleurs, des saveurs et des parfums enivre tout visiteur et fait naître en son cœur joie sans mélange et sans partage. Parce que voyez-vous cette expérience est d’une intimité qui ne peut être révélée qu’aux être qui peuplent ces espaces d’autres dimensions. Alors, je salue bien humblement ces créatures magiques et facétieuses qui m’accueillent volontiers dans leur monde. Je ris, je danse, je chante avec elle la beauté et la vie du monde. C’est un bien précieux moment dans ce brin de nature qui est en moi que je m’offre en de trop rares occasions. (24/12/22)

Capture

La forêt humide dégage une jolie vapeur qui s’élève et dévoile progressivement les habitants, les troncs bruns, les branches décharnées, les feuilles ocre ou rouille encore accrochées. Le voile se lève et avec lui, un timide rayon de soleil tente de percer afin de rejoindre le sol jonché. Un instant magique où dans la lumière volète poussière, insectes et qui sait, de minuscules fées. Je reste ainsi, je souffle suspendu, dans l’attention de ce qui émerge en moi d’un tel spectacle. Un infini respect et une douce joie d’être un témoin privilégié et émerveillé du cadeau qui m’est fait. Je soupire sans bruit.

Créativité

A l’instar de Pablo Picasso qui « mets dans mes tableaux tout ce que j’aime », je mets dans mes créations tout ce qui m’anime, me fait traverse, me fait vibrer. Formes, couleurs, découpages, coloriages, collages, feutres, peintures, crayons, pastels, tout est bon à passer entre mes mains pour se voir déposé, agencé, fixé dans des pages auparavant aussi blanches qu’accueillantes. Je peux y passer des heures, comme une méditation. Un temps suspendu hors de l’ordinaire. Un moment magique rien qu’à moi, avec moi, face à moi. Et voir apparaître peu à peu une composition, une manifestation de ce qui m’habite est toujours un cadeau, une surprise, une révélation. J’ai cette soif régulière, tendue et inextinguible de mettre au monde mes images intérieures, afin de pouvoir les contempler. Ravissement, émotion de ce qui éclot et est offert. Gratitude.

Intuition

Sagesse du fond des âges qui affleure, m’effleure, me caresse et me pénètre. Délicatesse d’un toucher de plume qui éveille mes perceptions, mes capteurs. J’ai juste à saisir cet instant suspendu, capter l’effluve, le parfum, l’idée, l’image, la sensation, le message, cueillir comme on cueille un bouton dans sa promesse de fleurissement.
Quel bonheur d’être ainsi un réceptacle précieux et vivant de cette Sagesse, de ces murmures et chuchotements qui effleurent mon âme et guident, pour peu que j’y prête attention, mes pas et mes décisions. Gratitude ainsi de me mettre en silence pour tendre l’oreille et écouter ce qui est sussuré de si fin et subtil. Je me laisse toucher, saisir, affecter, imprégner de cette si douce voix. Quelle est-elle ? Est-ce la voix de mes guides ? La voix de l’univers ? D’une Conscience Universelle ? Je ne sais, mais humblement je m’incline et j’accepte. (27/11/21)

Mystère

Mystère, ce qui est caché, n’apparaît pas au regard, aux sens, à la conscience immédiate. Ce qui est caché, dérobé aux recherches simples et trop rapides. Ce qui est malgré tout attirant, suscite curiosité, un mouvement pour soulever le voile, déplacer ce qui masque et laisser apparaître un autre voile, un autre masque, une nouvelle épreuve, un nouvel écran. Afin d’éprouver notre ténacité, notre foi, notre pugnacité. Le découragement guette, le désabusement est proche. Et par là-même, le lâcher prise peut s’opérer. Quelque chose peut basculer, s’inverser, s’ouvrir telle une boîte à secrets dont il faut saisir les mécanismes successifs afin qu’au terme de la recherche, de la manipulation, un déclic survient et libère alors ce qui était caché, dissimulé. Tout mystère suscite convoitise, parfois rivalité et il appartient peut-être au plus pur, au plus ingénu ou au plus malin d’en découvrir le chemin, les traces, les petits cailloux semés par une Intelligence Supérieure et bienveillante. L’audacieux, le persévérant, l’émerveillé saura alors repérer et saisir cette incroyable découverte, la tenir et la regarder sous tous ses aspects, la faire tourner entre ses mains. Et surtout il est possible qu’au-delà du révélé se cache encore quelque chose d’encore plus précieux, plus mystérieux, une impression que quelque chose est encore à être dévoilé. Un compartiment secret dissimulé au fond d’un tiroir. Chaque découverte apporte une clé qui permet d’ouvrir une nouvelle porte, un nouvel inattendu, une profondeur insoupçonnée. Et le chercheur émerveillé doit alors lutter contre son impatience et son avidité. Il doit s’arrêter encore, recouvrer son souffle et ses esprits. Et reprendre son bâton de pèlerin pour poursuivre son chemin. Car en fait, de mystère en mystère, il se découvre progressivement lui-même. Quoi de plus grand et merveilleux ! (16/02/22)

La magie est un choix, un engagement vis-à-vis de moi-même et de la vie de la chercher et la vivre à chaque instant. Du moins je fais de mon mieux. Ici, je vous partage ces instants.

Carlotta

Carlotta Munier – Aix en Provence

Gestalt-thérapie – Sexothérapie – Thérapie de couple

EMDR – Supervision – Formation

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